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BENIGHTED «Identisick» 2006 _ Adipocère Records Dans la Pepper-Zone, je suis le chargé des charges lourdes. Entendez par là, que les gros trucs death ou autres blasteries c’est moi qui en ai la charge. Le problème c’est que j’en écoute de moins en moins et que de ce que j’en écoute en ce moment, rien ne me botte particulièrement. Mais alors ce putain de Identisick a réveillé les vieux démons qui dormaient en moi et j’ai presque décidé de me faire repousser les cheveux et remettre mes apparats noirs… Le précédent opus avait déjà bien plu ici, mais alors quelle évolution depuis ! En quatre albums, Benighted est vraiment le genre de groupe intelligent qui a toujours su se renouveler. Attention, les cinq canailles ne se sont pas mis à faire de la musette, ça reste toujours du death. Mais Identisick, c’est LEUR death, ce n’est pas une millième copie de Cannibal ou autres. Au gros brutal death, Benighted a rajouté des touches thrash à papa, grind et hardcore. Et c’est cette dernière qui est vraiment présente sur ce CD. Benighted lorgne aujourd’hui du côté de Dying Fetus ou des plus crust Napalm Death (dont ils reprennent Suffer the children, pour vous dire !). Cette galette envoie le bousin et vous met en transe pour une bonne dose d’ultra violence. Les blast beat alterne avec les passages lourds qui vous font décrocher la nuque, sans compter les passages métalcore (oui oui, je vous jure) aux guitares heavy, et les plans oldschool « dansant » du thrash. Car l’album est finalement très groove pour un putain de groupe death métal. Benighted change de plans comme de chaussettes mais sans jamais ennuyer. Ce n’est pas une démonstration de structures alambiquées, non c’est fait avec intelligence, l’album entier est d’une cohérence et d’un professionnalisme incroyable. C’est fou comme on ressent que cet album a été composé avec passion, sans prise de tête « technique ». C’est-à-dire que l’album est technique mais que l’auditeur n’en a pas l’impression tellement l’album passe d’une traite comme une lettre à la poste. La prod est impeccable (Kohlekeller studio) et Benighted s’est même offert le luxe de s’offrir deux featurings de choix : Chris de Kronos et Leif des excellents chevelus de Dew Scented. Car à n’en pas douter, les Benighted avec cet excellent album, arriveront sans problème à franchir les frontières hexagonales. C’est en tout cas le pire qu’on puisse leur souhaiter. Et j’espère que d’ici là, ils arriveront enfin à réaliser une belle pochette… Parce que si musicalement les Benighted sont irréprochables, il serait temps de faire des efforts stylistiques sur les albums. Mais bon ça après tout on s’en fout, car si tous les jolis albums renfermaient autant de bons titres… Fred |
| \\ Playlist 1. Nemesis 2. Collapse 3. Identisick 4. Sex-addicted 5. Mourning Affliction 6. The Twins 7. Ransack The Soul 8. Blind to the World 9. Spiritual Manslaughter 10. Iscarioth 11. Suffer the Children |
| \\ Le Conseil Pepper
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